Ramener chez soi un couffin de légumes, c’est accepter de se faire « sauter la cervelle », au vu de la cherté des prix des produits affichés et pratiqués avec mépris et indécence sur la plupart des marchés de la ville de Sidi Bel-Abbès.
Par K. Benkhelouf
Les barons des marchés l’ont décidé. Il faut saigner à vif le citoyen moyen ! Et pour s’assurer de l’exactitude de cette réalité, il suffirait de faire une visite à travers les marchés de la ville, pour voir, ceux qui ont les moyens, effectuer des achats de toutes sortes de fruits et légume, sans chercher à demander les prix et ceux dont le « porte monnaie » est presque vide, de tourner en rond, se contentant de regarder avec envie les premiers, à remplir leur couffin et eux de lever les yeux vers le créateur, lui demandant le pourquoi une telle injustice ? Oui en effet, visiter les marchés ; c’est tout simplement se rendre malade en constatant ce que sont devenus, les prix des légumes et des fruits locaux, depuis l’ère des chambres froide.
Lorsqu’on verra, que la patronne de la marmite qu’est la pomme de terre, vaciller entre 70 et 90 DA, alors que c’est sa saison, l’on ne comprend plus, ce que le circuit de commercialisation non contrôlé par ceux censé défendre le consommateur, compte réserver comme surprise. Quand la tomate se vend entre 150 et 170 DA, que la salade verte entre 120 et 150DA, l’oignon à 60 DA, la courgette à 170DA, les carottes et navets entre 80 et 100DA, les concombres, les aubergines 100 DA, les haricot vert entre 160 et 200 DA, haricot à égrener entre 250 et 320 DA . Le poivron entre 170 et 200 DA. Le citron tout vert et rabougri certainement sans jus entre 250 et 350 DA. Même l’ail dont on a vanté une surproduction se vend entre 350 et 500 DA Et avec ces prix qui effraient, il ne faudra pas croire qu’un billet de 2000 DA, va suffire remplir notre couffin, car il faut 2 ou 3 billets « vert » pour satisfaire les besoins de la ménagère pour une simple entrée. Le plus inquiétant, c’est l’inexistence de concurrence, tous les marchands, présentent à peu près les mêmes tarifs.
Il ne faut pas avoir des envies, car le raisin local s’écoule entre 200 et 260 DA, la pomme 150 et 200 DA… Quand au poulet, viande sur laquelle se rabat le pauvre, il faudra débourser plus de 370 DA le kilo car la viande rouge, vaut mieux ne pas s’y frotter. Cela devient une vieille chanson, qui ne s’entame que pour agresser la gorge, avec ses arètes, l’absence sur le terrain d’un chef d’orchestre, pour ajuster les notes, semble arranger ce monde de chambre froide, qui « s’échange des bonjours » à tout moment munis de leur portables.