
Le spécialiste, par ailleurs chef de service en chirurgie oncologique A, au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) d’Alger fait savoir qu’au niveau de cette structure, cette approche, en vigueur de par le monde, est "pratiquée depuis quatre (04) mois mais qu’elle est, pour l’heure, difficilement applicable partout en Algérie".
Défendant cette idée, l’intervenant estime qu’elle est "nécessaire pour que ce ne soit plus les malades qui se déplacent entre les praticiens et errent entre les hôpitaux", notant qu’il appartient plutôt aux praticiens de "faciliter le parcours" de leurs patients : "C’est la meilleure façon de diminuer leur atteinte psychologique, de les accompagner et de les guérir car aujourd’hui, il est possible de guérir du cancer», argumente-t-il.
Le Pr Bentabak a insisté, à ce propos, sur "l’effort psychologie" à entreprendre avec les malades atteints de cancer afin qu’ils aient "confiance" et qu’ils sachent que cette redoutable pathologie "ne va pas évoluer plus rapidement qu’ils ne le croient". Ces derniers, explicite-t-il, étant le plus souvent enclins à vouloir être opérés alors que la chimiothérapie et la radiothérapie "peuvent parfois intervenir en premier lieu".
Abordant l’objet du Congrès, le président de la Société nationale de Chirurgie a fait savoir que cette rencontre scientifique de deux jours abordera des thèmes d’actualité tels que les cancers digestifs (colorectaux), placés en pôle position des types de cancers en évolution en Algérie, citant notamment celui du rectum, dont la prise en charge nécessité une "technicité particulière".
"Il s’agit de mettre notre expertise et nos connaissances au profit des plus jeunes praticiens exerçant à travers le territoire national et ce, dans la perspective d’une prise en charge des malades dans un milieupluridisciplinaire", précise-t-il, déplorant que ces derniers "arrivent souvent en consultations à un stade métastatique".
Outre les pancréatites aigues, les lithiases vésiculaires et biliaires, cette édition abordera également la thématique de la "réhabilitation améliorée" post-chirurgicale, laquelle suppose de "mettre le malade au centre du processus de prise en charge de sorte à ce qu’il participe lui-même à sa propre guérison", conclut le spécialiste.